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L’Aract Normandie accompagne Pacifica dans son engagement en faveur des MCE, interview de Laurent Fedina

En 2021, 4 entreprises Normandes ont été accompagnées par l’Aract Normandie pour réaliser un bilan de leur politique MCE afin d'envisager une politique de prévention innovante des MCE et d’amélioration des conditions de travail des salariés. Laurent Fedina y a participé et nous livre son ressenti sur cet accompagnement.

Accompagnement MCE - Interview de Laurent Fedina

Grâce à un financement de l’AGEFIPH Normandie, l’Aract Normandie a proposé en 2021 un accompagnement sur les Maladies Chroniques Évolutives (MCE) à 4 entreprises Normandes. L’objectif de cet accompagnement, à la fois collectif et individuel, était de réaliser un bilan de la politique MCE des participants pour envisager une politique de prévention innovante des MCE et d’amélioration des conditions de travail des salariés.

Cet accompagnement, mené par Séverine Lesueur et Sophie Maurel, Chargées de mission à l’Aract Normandie, s’est achevé en début d’année 2022 et Laurent Fédina, responsable de l’unité de protection juridique Pacifica Caen, branche assurance du groupe Crédit Agricole, nous livre son ressenti sur cet accompagnement

Qu’est ce qui a motivé votre participation à cet accompagnement ?

Nous avions déjà le souhait de nous mobiliser pour faire de l’insertion professionnelle et du traitement des MCE des sujets du projet d’entreprise.

La population qui travaille sur le site de Caen, créé récemment, est globalement jeune ce qui permet de travailler en prévention primaire. La nature de l’activité de la structure, la protection juridique, couplée à l’interaction directe avec les clients par téléphone, est susceptible de générer des situations de forte charge émotionnelle pouvant exposer à des risques psychosociaux, voire même à des MCE du type dépressions ou addictions, qu’il est difficile d’accompagner et qui exposent les personnes concernées à des situations d’inaptitudes.

C’est la méthode moderne et singulière de l’accompagnement qui nous a séduit : une approche tournée vers le travail et la recherche d’une réponse collective dans la prise en compte des MCE. Même des actions étaient déjà déployées, nous avions besoin de l’accompagnement d’un tiers et de découvrir de nouveaux outils, adaptés à notre situation, pour pouvoir avancer davantage sur le sujet.

Comment s’est déroulé cet accompagnement ? Comment vous êtes-vous investi ?

Au-delà de l’accompagnement initialement centré sur les MCE, l’accompagnement mené par l’Aract Normandie s’est adapté à nos besoins spécifiques, notamment en s’élargissant aux questions d’insertion professionnelle.

L’accompagnement a été jalonné par des temps collectifs avec d’autres entreprises et des entretiens individuels pour travailler sur les bonnes pratiques en matière de prévention des MCE. Le rythme des réunions, pourtant impacté par la crise sanitaire du Covid, a su rester suffisamment régulier pour favoriser une dynamique de groupe et permettre un travail interne intersession qualitatif.

Lors des phases d’accompagnement individuel, des membres de notre équipe, notamment des élus, ont également été ponctuellement mobilisés pour participer à certains groupes de travail. Entre chaque séance, il était nécessaire de communiquer avec les équipes et de les mobiliser afin de nourrir le projet. L’accompagnement d’un tiers était facilitant pour mobiliser le collectif.

Sur le plan de l’accompagnement collectif, malgré l’appartenance à des secteur d’activité différents, la confiance établie entre les participants a permis des échanges et partages sur les réalités rencontrées.

Par ailleurs, notre organisation étant décentralisée, tout au long de l’accompagnement, nous nous sommes positionnés comme des ambassadeurs de la démarche auprès des autres entités du groupe afin qu’elles puissent à leur tour la déployer.

Quels sont les impacts de cet accompagnement sur votre politique des ressources humaines ?

Au niveau local, cet accompagnement nous a permis de mieux identifier des acteurs de proximité, dans le cadre des recrutements, pour décaler notre regard afin de favoriser l’insertion professionnelle, mais aussi tout au long de la carrière : des liens doivent être tissés avec le médecin du travail pour déterminer différents sujets liés aux MCE à traiter localement en anticipation.

L’expérimentation de la méthodologue du Safari-photo durant l’accompagnement a permis de faire émerger des axes de travail prioritaires, et même certaines pistes allant au-delà de l’accompagnement et du travail du groupe sur les MCE, particulièrement en ce qui concerne la charge de travail.

Par ailleurs, le fait que le groupe de travail rassemble des entreprises de différents secteurs a été un plus pour entrevoir les problématiques rencontrées dans des univers assez différents du notre ainsi que les réponses qui y sont apportées. Certaines peuvent d’ailleurs être ajustées pour correspondre à nos propres problématiques.

En ce qui concerne le niveau national, la mobilisation dans le cadre de cet accompagnement a permis une prise de conscience sur les problématiques des MCE : le livret d’accueil a été ajusté pour que la page consacrée au handicap s’y intéresse, des acteurs de proximité sont identifiés et une politique de prévention primaire est en cour de déploiement.

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