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Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail 2021

Célébrée le 28 avril, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail met cette année en avant un thème "Anticiper, se préparer et répondre aux crises : Investir maintenant dans des systèmes de sécurité et santé au travail résilients". L’Aract Normandie a assisté à la conférence proposée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et vous partage les éléments clés de cette conférence.

Visuel - Journée mondiale SST

Une année compliquée :

La pandémie de Covid-19 a conduit les gouvernements, les employeurs, les travailleurs et l'ensemble de la population à relever des défis sans précédent liés au virus et à ses nombreux effets sur le monde du travail.

Cette journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail est axée sur les stratégies de renforcement des systèmes nationaux visant à surmonter cette crise. La journée permettra d'appréhender les futures crises en mettant à profit les premières leçons tirées de cette expérience.

Le Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, et un panel de dirigeants internationaux et hauts représentants des gouvernements, des organisations d'employeurs et des travailleurs, ont représenté les perspectives et ont montré l'intérêt d'investir durablement dans la santé et la sécurité au travail.

Des témoignages du monde entier :

Au cours de ce webinaire, de nombreux acteurs ont pris la parole pour nous partager leur gestion de la crise sanitaire, leurs bonnes pratiques, les situations qu’ils ont pu rencontrer et leur premier bilan :

  • Guy Ryder, directeur général du BIT
  • Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS
  • Owen Tudor, secrétaire général adjoint de la CSI
  • Roberto Suarez Santos, Secrétaire général, OIE
  • Marty Walsh, secrétaire du Travail, États-Unis
  • Gisèle Ranampy, ministre du travail, de l'emploi, des services sociaux et du droit social, Madagascar
  • Vedat Bilgin, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Turquie
  • Jeannette Galanis, sous-secrétaire adjointe chargée des politiques, de la sécurité et de la santé dans les mines, ministère du Travail, États-Unis
  • Silas Sng, commissaire chargé de la sécurité et de la santé au travail, ministère de la Main-d'oeuvre, Singapour
  • Maria Fernanda Campos, Inspecteur général, Autorité des conditions de travail, Portugal
  • Selçuk Yasar, chef de l'unité de collaboration internationale, DGOSH, Turquie
  • Kris De Meester, conseiller principal, Fédération belge des employeurs
  • Maureen Onyia, responsable de la santé et de la sécurité au travail, Nigeria Labour Congress, Nigeria
  • Jerson Razafimanantsoa, ​​directeur général du travail et des affaires sociales, Madagascar
  • Joaquim Nunes, chef de section, LABADMIN / OSH
  • Manal Azzi, spécialiste principal en SST et coordinateur du rapport et de la campagne de la Journée mondiale
  • Vera Paquete-Perdigão, Directrice, GOUVERNANCE, BIT
Participants conférence OIT

Le bilan des échanges :

Le monde entier a assisté aux effets dévastateurs de la pandémie qui se traduisent en vie perdues, en conditions de travail et d’activités économiques affectées. Les effets sont mondiaux et tous les acteurs de l’entreprise ont été touchés par cette crise.

L’ensemble des intervenants s’accordent sur un point : la SST joue un rôle important pour remédier aux risques professionnels et pour protéger les travailleurs d’un point de vue psychologique et physique.

Nous venons de vivre et vivons toujours une grande mutation organisationnelle avec la mise en place du télétravail, de roulement d’équipes ou encore la fermeture de certaines entreprises… Certaines d’entre elles ont dû licencier, mettre au chômage les collaborateurs ou complétement transformer leur stratégie en modifiant les situations de travail pour s’adapter aux restrictions.

Un système résiliant au niveau de l’entreprise est essentiel pour limiter les effets négatifs de la crise et protéger nos collaborateurs.

Chaque pays, chaque région, chaque structure joue un rôle central dans la mise en place de politiques adéquates qui se basent sur le dialogue social en lien avec la SST. Ensemble nous devons œuvrer pour la création d’une synergie en faveur des travailleurs qui passe par une collaboration entre les secteurs privés et publics et permettre de donner un cadre de référence.

Nos investissements collectifs sont essentiels pour mettre en œuvre un travail décent, mais nous devons tous inclure et penser aux communautés vulnérables qui ne disposeraient pas d’aide suffisantes.

« Personne ne devrait mourir sur son lieu de travail mais au cours de l’année, de nombreux travailleurs ont perdu la vie en exerçant leur travail et nombreux d’entre eux sont décédés à cause des maladies professionnelles déclarées en lien avec leurs fonctions ou activités professionnelles et cela n’est pas possible ! Je vais même aller plus loin : 5 personnes meurent toutes les minutes dans le monde à cause des mauvaises conditions de travail dont ils souffrent. Les entreprises doivent s’engager et mettre en place des lieux de travail plus sûrs qui vont accroitre la résilience face à des menaces sanitaires par exemple. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons un engagement mondial à tenir pour investir dans la formation, dans des lieux de travail dignes, dans une organisation de l’activité adapté qui limiteront la progression de ce virus ».

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS

OMS chef
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