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Sondage 2011 : Perception de l'allongement de la vie professionnelle par les haut-normands

Sondage ARACT/TNS Sofres réalisé du 30 mars au 19 avril 2011 auprès d'un échantillon de 204 salariés haut-normands, dans le cadre de la 8ème Semaine pour la qualité de vie au travail. Thèmes abordés : perception de l'allongement de la vie professionnelle, impact sur la santé, impact sur les compétences et l'implication au travail, priorités pour la fin de carrière.

Les haut-normands envisagent bien l'allongement de la vie professionnelle, mais sous conditions

Au premier abord, les résultats peuvent paraître étonnants : 53% des salariés haut-normands envisagent de manière positive l'allongement de leur vie professionnelle. Ce résultat est supérieur de 3 points par rapport à l'ensemble des salariés français, et il interroge au regard de la mobilisation des salariés au moment du débat sur les retraites.

Néanmoins, les haut-normands posent leurs conditions. Lorsqu'on leur demande les raisons de cette perception positive, ils évoquent 3 raisons principales : l'intérêt du travail effectué, les conditions de travail satisfaisantes et le sentiment d'être en bonne santé. Autrement dit, ce sont pour eux les éléments indispensables pour pouvoir travailler plus longtemps.

A contrario, pour les 47% des salariés qui voient dans cet allongement une perspective négative, l'inquiétude vient de la diminution du temps disponible pour leur vie personnelle et de leurs conditions de travail qu'ils jugent difficiles.

58% des haut-normands inquiets pour leur santé

Malgré leur optimisme général, la majorité des salariés de Haute-Normandie estiment que l'allongement de leur carrière aura un impact négatif sur leur santé. Un résultat, là aussi, supérieur de 3 points à la moyenne nationale, et qui montre que la question de la pénibilité reste un vraie préoccupation.

Cette crainte est principalement liée à un niveau de stress trop important, aux contraintes physiques qu'ils subissent dans leur travail, à une charge de travail excessive et au travail sous pression. On note d'ailleurs là la forte émergence des risques psychosociaux dans les sources de pénibilité évoqués par les salariés.

La sérénité des autres salariés sur cette question (42% d'entre eux) est due au fait qu'ils estiment leur charge de travail supportable et que leur hygiène de vie est bonne.

Une vision positive du développement des compétences et de l'implication d'ici la fin de carrière

Parallèlement, près des 2/3 des salariés de Haute-Normandie pensent que leur situation actuelle est favorable au développement de leurs compétences, soit 5 points de plus qu'au niveau national.

La même proportion estime que ses conditions de travail actuelles favoriseront l'implication professionnelle d'ici la fin de leur carrière. Un résultat significativement plus fort (66%) qu'au niveau national (57%).

Le plan de carrière ne change pas

Pour l'instant, 57% des haut-normands n'envisagent pas leur carrière différemment, malgré le fait de devoir travailler plus longtemps. Et plutôt que de quitter leur entreprise, ceux qui l'envisagent souhaitent passer par un bilan professionnel pour faire le point sur leurs compétences et leurs aspirations.

Les priorités des haut-normands : formation, partage et prévention

Lorsqu'on leur demande ce que leur entreprise pourrait mettre en place pour accompagner l'allongement de la vie professionnelle, les priorités des salariés haut-normands vont à la formation professionnelle (59%), la transmission de l'expérience des anciens vers les jeunes (57%) et la mise en place d'actions concrètes de prévention des risques professionnels (56%). Autrement dit, ils souhaitent développer leurs compétences et les partager, et dans le même temps préserver leur santé.

Publié par l'Aract Haute-Normandie, en collaboration avec l'Anact
35 pages, juin 2011

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