Ajuster l’activité au télétravail contraint
Au début du confinement, 4 arrêts d’une semaine ont été pris pour garde d’enfants mais tous les salariés ont ensuite repris leur activité (sauf une personne souffrant d’une pathologie préexistante). « Depuis, l’organisation est en perpétuel réajustement, des régulations quotidiennes sont effectuées par la direction et l’encadrement, les contraintes individuelles accompagnées une à une » précise Monsieur Mahier, directeur général de l’association.
Des temps collectifs ont été réorganisés en visioconférence pour répondre aux besoins de l’activité mais aussi aux besoins d’échanges entre les salariés, coutumiers d’interactions quotidiennes entre pairs et avec les bénéficiaires. Le CSE a été mobilisé régulièrement et associé aux ajustements.
Le télétravail qui semblait impossible pour certaines activités s’avère réaliste « je suis bluffé de ce qu’ils arrivent à faire, les mêmes avaient des difficultés à s’adapter à un nouveau logiciel récemment mis en place et aujourd’hui disent qu’ils ne savent pas comment ils auraient fait sans » explique Monsieur Mahier, ancien éducateur lui-même.
Chacun, selon ses propres « angoisses », adapte sa pratique en limitant plus ou moins le contact avec les jeunes et leur entourage. Certains enfants ne sont suivis que par téléphone ce qui peut être insuffisant au regard de la situation très fragile de certaines familles. La direction précise : « Cela fera partie des points à étudier en CSE : comment ajuster la nature des besoins réels des bénéficiaires aux moyens singuliers de chacun qui sont à considérer ? Sur ce point les petits pas sont à privilégier ».
« Le cap très clair et très rapide posé a été sécurisant et structurant pour tous, la réactivité n’a pas laissé de flottement inconfortable. Nous réajustons depuis ».