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Dialogue social et relations de travail : les signes d'une situation dégradée


S'entendre pour résoudre les problèmes au quotidien, s'écouter, se parler, trouver des compromis sur l'organisation du travail, les conditions de travail… Voilà les fonctions dévolues au dialogue social et qui paraissent bien naturelles dans l'entreprise.

Pourtant, il peut arriver que le dialogue ne passe plus ou mal. Direction, représentants du personnel, encadrement, salariés ne parviennent plus à expliquer leur point de vue ni à entendre celui de l'autre.

Comment s'en apercevoir ? Quels sont les signes de relations sociales dégradées ? Que faire pour résoudre ces difficultés ?

dialogue social degrade

Les signaux d’alerte

Les signaux d'alerte peuvent se situer à deux niveaux : celui du dialogue social "institutionnel" ou celui des relations quotidiennes de travail.

Les signes de relations conflictuelles entre la direction et les représentants du personnel

  • un nombre important de litiges au sein du CSE
  • le caractère parfois dérisoire de ces litiges
  • le recours systématique à un "arbitre" extérieur (audit, inspecteur du travail, expert …)
  • l'intrusion d'un "tiers" dans les échanges entre les parties (presse, syndicat non présent dans l'entreprise…)
  • une communication exclusive via le tableau d’affichage, par courrier ou par tract syndical
  • un excès de juridisme ou de formalisme, défiance (enregistrement des réunions…)
  • un discours ou un positionnement différent selon les instances, sur un même sujet
  • des situations, des réunions où chacun défend ses positions mais où rien ne se règle
  • des échanges où n’importe quel sujet devient un objet de conflit et une source d’affrontement
  • des lectures inversées de la même histoire
  • une remise en cause de la légitimité des organisations syndicales par la direction ou par les salariés
  • une remise en cause de la légitimité de la direction ou de la hiérarchie, par les représentants du personnel ou par les salariés

Les signes de relations de travail dégradées au quotidien

  • un absentéisme élevé
  • un turn-over important, notamment de l’encadrement
  • une accumulation de dysfonctionnements dans l'activité quotidienne
  • une absence d'échanges entre les salariés et la hiérarchie
  • des plaintes individuelles ou collectives ("nos demandes ne sont pas entendues par le hiérarchie", "on ne peut rien dire", "on ne peut pas travailler"…)
  • un manque d’initiative du personnel ou une résistance au changement
  • peu de participation et d’implication dans les groupes de travail, groupes projet
  • une peur de s'exprimer, une demande de confidentialité des échanges
  • des conflits collectifs ou entre les salariés fréquents
  • des pleurs, des disputes, des agressions verbales, des réactions violentes
  • des rumeurs, des bruits de couloir
  • des attaques personnelles, une stigmatisation de certaines personnes ou de certains services
  • des clans affichés
  • une confusion vie privée / vie professionnelle

Dans tous les cas, les relations de travail dégradées sont minées par des jeux d'acteurs où les questions de personnes finissent par prendre le dessus sur les problèmes à résoudre. Ce qui devrait être du dialogue glisse lentement mais sûrement vers du monologue et du conflit stérile…

OUTIL > Comment se portent les relations sociales dans votre structure ? Faites le test avec cet outil de l'Aract Auvergne-Rhône-Alpes : CSE quelles relations sociales pour votre entreprise Logigramme

Crédit photo : pch.vector / Freepik

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