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Le dispositif IMPEC’, l’impeccable réponse aux problématiques de recrutement dans le secteur du médico-social en Sud-Manche

Le comité de suivi du projet ImPEC’ s'est réuni à Vains le 29 mars 2022 pour réaliser un bilan intermédiaire de ce dispositif dont l’objectif est double : permettre à des personnes éloignées de l’emploi de se former au travers d’un contrat PEC (Parcours Emplois et Compétences) pour mieux s’insérer dans le monde du travail et permettre aux employeurs engagés de sécuriser leurs recrutements.

Dispositif Impec

Le dispositif imPEC’, qu’est-ce que c’est ?

Le dispositif ImPEC’ est piloté par la DDETS de la Manche, le Pôle Emploi d’Avranches et l’OPCO Santé, auquel sont associés la MFR de Vains-Saint-Senier, l’ARACT Normandie. Lors du comité de suivi du 29 mars dernier, les 7 employeurs locaux du secteur du médico-social et social ont été conviés. Le dispositif permet d’accompagner des personnes éloignées de l’emploi en leur proposant un parcours de formation adapté aux besoins du secteur au travers d’un contrat PEC (Parcours Emplois et Compétences) de 12 mois dans un des établissements médico-sociaux et sociaux partenaires.

Ce dispositif a été mis en œuvre afin de répondre aux problématiques d’attractivité et de recrutement du secteur médico-social sur le territoire Sud-Manche. Les établissements peinaient à recruter des salariés en raison d’un vivier de candidats trop faible pour répondre aux besoins du territoire. Il était donc nécessaire de trouver une solution afin d’attirer des personnes vers ces métiers et proposer une formation socle.

Ce dispositif a permis de mutualiser des compétences et des moyens pour construire un projet commun et 11 salariés l’ont intégré, formés par la MFR (Maison Familiale et rurale) Vains-Saint Senier et soutenus par 7 employeurs du territoire.

Un bilan intermédiaire d’ores et déjà positif !

Depuis le lancement du projet en septembre 2021, l’Aract Normandie mène une démarche d’évaluation qualitative du dispositif ImPEC’. Elle s’intéresse à l’évolution des salariés depuis leur intégration en s’appuyant sur des entretiens individuels et accompagne collectivement les acteurs décisionnaires des structures en matière de ressources humaines.

Ainsi, cette expérimentation, dont l’objectif est de travailler sur l’attractivité via la mobilisation et la fidélisation d’un public souvent éloigné de l’emploi, est déjà riche en enseignements.

Les salariés sont considérés comme des membres à part entière dans équipes : grâce à la formation qu’ils suivent ils acquièrent une véritable légitimité au sein de l’équipe qu’ils ont intégré. Ce dispositif est une forme de réapprentissage à la formation et à l’emploi pour des personnes qui en étaient éloignées : il s’agit d’un véritable outil de prévention de la désinsertion professionnelle et de construction des parcours professionnels.

La formule est également plébiscitée par les employeurs qui y voient une manière innovante de recruter, d’anticiper le turn over avec l’embauche de personnes dont l’appétence pour les métiers du grand âge et du handicap est questionnée durant les mois de formation, de travailler sur les parcours professionnels des salariés…

A ce jour, la majorité des salariés PEC souhaitent poursuivre leur activité professionnelle dans le secteur médico-social et social, ce qui montre l’intérêt d’un tel dispositif alliant l’insertion professionnelle à la formation.

Le dispositif ImPec s’enrichit  tout au long du contrat  grâce aux retours des acteurs concernés : des réajustements de la formation ont été menés pour être davantage en adéquation avec les besoins opérationnels des stagiaires.

Dispositif ImPEC’, et après ?

L’évaluation du dispositif se poursuit et l’Aract Normandie rendra ses conclusions dans quelques mois mais la réflexion est ouverte pour déployer ce dispositif local dans d’autres secteurs d’activité qui rencontreraient des problématiques de recrutement en Sud-Manche, et même sur d’autres territoires. En effet plusieurs embauches en CDI sont déjà envisagées à l’issue des contrats PEC et de la formation collective, ce qui est déjà un succès même si certains ajustements devront être réalisés pour reconduire ce projet local.

Enfin, si ce dispositif a été une première réponse collective à un enjeu d’attractivité, un nouvel axe de travail peut être mobilisé de façon individuelle par les structures participantes : la marque employeur !

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